ISOLE

Notre couple d’amoureux “Al-Tor”, décontracté et optimiste en toute situation, s’exprime à travers une cuisine nourrie par leurs voyages aux quatres coins du monde. Alice est d’origine italienne et a mûri au Brésil, Victor est du XIème et a grandi à Bagnolet. Juste après leur rencontre, ils se sont rejoint à Londres pour faire leurs classes dans de superbes établissements comme Gavroche, puis de retour à Paris, Alice a continué auprès d’Alain Passard.

Tu dois te demander comment on a fait cette merveilleuse rencontre? On était allé leur rendre visite en 2015 lorsqu’ils étaient installés dans leur resto “Chatomat”, le courant est tout de suite passé et ils étaient même dans les premiers à collecter pour notre “Pourmanger”.  Après avoir cuisiné pendant 6 ans dans leur merveilleux restaurant à Ménilmontant, ils ont décidé de vadrouiller un peu partout en Europe au volant de leur twingo à toute épreuve. 

Tu as aussi pu les rencontrer à un de nos événements. Lors du Ernest Fest au Belvédère de Belleville, bière à la main et baskets aux pieds,  ils avaient dressé des ceviche de cabillaud toute la journée, houmous maison, jus de carotte et petites fleurs comestibles, nos invités n’en ont fait qu’une bouché, les premiers bénévoles Ernest s’en souviennent encore 5 ans après.

En mars, pendant la crise sanitaire, on leur a proposé de venir cuisiner à l’Oratoire pour les personnes en situation de précarité, notre duo préféré n’a pas hésité. Qu’il pleuve, qu’il vente, on les voit arriver sur leurs vélo, de bon matin, pour préparer 1200 repas à la journée! A genoux pour trier des dons de légumes fatigués ou quand il s’agit de former des bénévoles qui n’ont jamais cuisinés, ils sont toujours motivés.

Lorsqu’on a reçu 200kg de pigeons invendus de Terroirs d’Avenir, ils ne se sont pas défilés.
Quel doux souvenir le désossage, l’effilochage et le tri de ce petit cui-cui. Des plats au pigeon en grosse quantité et facile à manger avec des couverts en plastique ça donne du hachis parmentier, des burgers et des focaccias à s’en lécher les doigts.  A la fin de semaine, 2000 plats au pigeon avaient été préparés, ils ont trop assurés!

Portrait écrit par Manon Ait-Establet