Dame Jane

Après quinze ans d’expérience dans la restauration où elle s’est, chaque jour, rapprochée du vin devenu sa passion, Julie s’est lancée, il y a deux ans, en ouvrant Dame Jane, un endroit forcément porté sur la bouteille : il s’agit aussi d’une cave et d’une épicerie de terroirs.

« Il n’y a pas une bouteille ici que je ne pourrais défendre », promet la boss. Mais l’établissement tourne aussi beaucoup autour de l’assiette.  Julie au rythme de ses voyages à la rencontre des vignerons ou autres producteurs ; tout comme Ernest, cultive l’importance des circuits courts. Dans cette salle conçue « comme si on recevait vingt copains à la maison », la cuisine est donc fraîche, presque improvisée (le menu du midi est décidé le matin). Il n’y a pas de carte mais de la parole pour expliquer et suggérer, dans l’amour de la transmission.

«Il y a 6 ans, Julie voulait avoir “sa petite maison” alors elle a créé Dame Jane, où elle reçoit comme chez elle, une clientèle d’habitués. Dame Jane (Jeanne en vieux français) est une grande bonbonne en verre qui servait à conserver le vin, un produit qui occupe une très grande place dans le restaurant de Julie.

Tous les vins sont naturels, sourcés en direct des vigneronnes et vignerons, pour lesquels elle a une grande admiration. De la cuisine au service du vin, elle s’occupe de tout. “Quand tu crées un lieu, il faut qu’il raconte une histoire” me dit-elle, la sienne d’histoire, elle la écrite au fil de ses rencontres.

Il y a 2 ans, Julie a croisé Joseph sur son chemin, webdesigner, CAP cuisine et pâtisserie en poche, il a commencé à travailler chez Dame Jane. Aujourd’hui, vous pouvez goûter sa cuisine certains soirs dans la semaine, sa crème citron est à tomber.

Dans sa petite salle, rien n’est laissé au hasard, tout a été chiné avec goût et de jolies quilles de vin vivants habillent les murs. En cuisine, rien n’est jeté, avec Joseph, ils travaillent le produit dans son entièreté. S’ils ont un volume important, ils bloquent les produits en faisant des pickles, du gravlax, de la salaison ou encore des marinades.

Le menu qui change chaque jour n’est pas écrit mais raconté, plein de poésie, comme son maquereau à la flamme, servi sur du lait fermenté, concombre et herbes marines.

Julie s’est lancé dans l’aventure Ernest il y a 5 ans, depuis elle nous accompagne sur chacun de nos événements comme le Festival CHEFFES!. Son moment préféré avec nous est sans hésitation le Réveillon Solidaire, cette année on l’a fait au centre social de La 20ème chaise. Elle a découpé un énorme lieu noir et en a fait un pot au feu, dé-li-cieux. On a mangé, bu et ri ensemble, c’est ça qu’elle aime chaque année, et nous on aime qu’elle soit à nos côtés.

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Portrait écrit par Manon Ait-Establet