Alexandre Maigrot

Le confinement a eu quelques effets positifs vous savez : grâce à lui, on a rencontré une centaine de nouveaux bénévoles géniaux dont de super chefs. Parmi eux, un certain @chef_pas_chef du nom d’Alexandre Maigrot.

Après un Master de Recherche en Sociologie de l’Information et de la Communication, il se lance dans la cuisine, et ça fait 3 ans qu’il en a fait son métier : Chef indépendant, même s’il a encore du mal à utiliser ce titre de noblesse, lui ce qu’il aime, c’est raconter des choses dans l’assiette, comprendre d’où vient le produit, quelle forme il a, quelle origine, toutes les influences culturelles et sociales qui l’entourent… Et le goût avant tout !

Bec sucré, il adore la pâtisserie mais n’aime pas quand c’est trop carré et que l’on ne reconnaît plus le produit, son dada : penser le dessert comme un plat à part entière avec des fruits cuits, des crèmes et des biscuits, des plats sucrés rustiques. Et il aime aussi les desserts de légumes.

Ouvrir un restaurant un jour ? Why not, mais un projet entrepreneurial n’est pas son but ultime, il préfère rencontrer des gens, construire pleins de projets, pourquoi pas des livres de recettes, conseiller et éduquer sur le zéro déchet, inventer des formats ! Il aime la cuisine démocratique dans tous les sens du terme : partage et échange en cuisine, démocratisation des produits et des plats.

Avec un oncle restaurateur et un papa roi des fourneaux, ses premiers souvenirs de cuisine vont de la carotte dans le potager de la grand-mère à la vente de gâteaux devant la maison avec les cousins. Mais pour Alex, la cuisine n’est pas qu’une histoire de famille, c’est une histoire tout court.

Il a travaillé longtemps dans une cantine bio en vente à emporter, avec un patron propriétaire de la biocoop d’à côté, ce qui lui a permis de travailler pleins de beaux produits, mais il a aussi découvert ce que c’était d’enchaîner 22h d’affilée debout dans un étoilé parce qu’on lui avait dit dans un pur mythe de l’apprentissage “ya rien de mieux qu’être commis dans un étoilé pour prendre de l’expérience”.

Il prend son sac à dos et décide de partir à la découverte de l’Asie et ses saveurs, cuisine végane en Inde, carnée en Thaïlande, stages de méditation, le Japon en ligne de mire… Et puis au bout de 2 mois et demi, le confinement le force à écourter son exploration et le voilà de retour à Paris.

Pas tellement habitué du bénévolat, il veut donner de son temps et employer ses talents en cuisine pendant cette période compliquée, alors quand l’une de ses amies bénévole chez les copains des Midi du Mie lui a parlé de nous, il renfile la veste de cuisine, aiguise ses couteaux et débarque dans nos cuisines pour y rester.

Les pépites de pois chiche n’auront pas eu raison de son enthousiasme, et puis chez nous il dit qu’il a trouvé de la bienveillance et des gens chouettes, et ça c’est quand même un des meilleurs compliments qu’on puisse nous donner.

Portrait écrit par Joséphine Huon de Penanster