SÉLUNE

Aujourd’hui, Bérangère, Cheffe et copropriétaire de Sélune nous parle de son évidence.

Jeune, la cuisine la démange, mais son père la met en garde : « attention, tu vas subir des violences, c’est mal payé, et tu n’auras pas de vie personnelle” 

À 23 ans, sans autre passion qui l’animait vraiment, il fallait qu’elle tente. Sa première expérience a été fatidique et a donné raison aux mots de son père. Mais par force de persévérance, Bérangère a su trouver sa place et ne pas reproduire ce qu’elle a subi. Elle devient cheffe de la cantine du midi du bar d’Arnould. Cette première expérience leur donne envie de lancer leur restaurant ensemble, Sélune est née. On est dans un vrai décor de maison de campagne normande au cœur de Paris, dont les légumes à la carte proviennent du jardin des producteurs voisins. Coté mer, Bérangère qui vient de Granville, nous emmène presque au cul du bateau d‘Emmanuelle Marie. C’est pourquoi, à Selune, au deuxième verre de vin nat, on entend les mouettes.

Le duo carbure à cette même ambition, faire en sorte que le milieu de la restauration avance. L’entreprenariat on ne s’y attend pas, nous confie-t-elle, c’est des responsabilités et surtout beaucoup d’humain. Bérangère le répète “Mais c’est possible quand on est bien entouré. C’est la clé.” Être cheffe de barque, c’est absorber les énergies, choyer ses collaborateurs. Un investissement permanent auquel Bérangère s’attelle avec sensibilité et passion.

Pour trouver un équilibre, Bérangère nous dit avoir de la chance, que c’est grâce à sa famille, Mika, son compagnon et sa belle-fille, qui lui donnent confiance, l’inspirent et l’encouragent pour vivre pleinement ses projets. Ce sont les personnes avec qui l’on vit, que l’on choisit, qui font que cette période est heureuse, affirme-t-elle. “Bien que ce soit des sacrifices, on ne me le fait jamais ressentir à la maison”.

La satisfaction d’arriver le matin dans une cuisine, avoir envie de manger toute la carte puis observer le sourire des clients à travers la lucarne, entendre les rires, les coups de feu… tant de choses qui donnent de l’énergie à notre hyperactive cheffe.